Le bruit environnemental est défini comme le bruit émis par toutes sources, excluant celles en milieu de travail. Par exemple :
- bruit routier;
- bruit aéroportuaire;
- bruit ferroviaire;
- bruit de construction;
- et bruit de voisinage.
L’environnement sonore exerce une influence sur l’appréciation que l’on porte à la qualité du milieu de vie et de l’environnement. Le bruit fait de plus en plus partie des préoccupations des citoyennes et des citoyens. L’augmentation du nombre de chantiers de construction, l’expansion du réseau routier et l’accroissement du trafic aérien et ferroviaire contribuent à hausser le bruit ambiant dans les villes.
Exposition à des niveaux de bruit environnemental nuisibles
On estime qu’environ 640 000 personnes au Québec seraient exposées à des niveaux de bruit environnemental nuisibles. Entre 2014 et 2015, une enquête québécoise a montré que 16,4 % de la population a été fortement dérangée par le bruit environnemental au cours des douze derniers mois. Notons que le bruit entraîne des conséquences économiques importantes.
Les effets du bruit environnemental
Le bruit environnemental peut entraîner plusieurs conséquences sur l’humain.
Gêne/dérangement
La gêne se définit comme une sensation de désagrément provoquée par le bruit dans l’environnement. La personne se sent obligée, à cause du bruit, de faire des choses qu’elle ne veut pas faire. Par exemple, elle peut se sentir obligée de garder la fenêtre de sa chambre à coucher fermée. Elle se sent en partie impuissante face au bruit.
« L’intensité du bruit ne permet pas d’expliquer le dérangement dans la population. »
Par exemple, il a été démontré qu’environ 1 % du dérangement causé par le bruit de construction était expliqué par les niveaux sonores, tandis que les facteurs personnels pouvaient expliquer jusqu’à 70 % du dérangement. Les facteurs personnels qui influencent la façon dont une personne sera dérangée par le bruit sont notamment :
- l’âge;
- le sexe;
- le niveau de scolarité;
- le statut d’occupation du logement (ex. : propriétaire, locataire);
- la sensibilité personnelle au bruit;
- la confiance dans l’action des pouvoirs publics;
- la représentation de la source de bruit (ex. : est-elle dangereuse ? est-elle utile ?).
Maladies cardiovasculaires
Plusieurs études scientifiques démontrent que l’exposition à des niveaux élevés de bruit environnemental entraîne des troubles cardiovasculaires.
« Les atteintes de la pression artérielle sont fréquemment combinées avec d'autres problèmes. »
Par exemple :
- l’arythmie;
- l’accélération du rythme cardiaque;
- une diminution de la circulation sanguine au niveau du cœur.
Cependant, des études supplémentaires seraient nécessaires pour établir avec certitude le lien entre les maladies cardiovasculaires et l’exposition au bruit environnemental.
Perturbation du sommeil
« Le sommeil d’environ 20 % des personnes au Québec a été perturbé par le bruit environnemental au cours des douze derniers mois. »
L’exposition chronique au bruit peut modifier les cycles du sommeil et entraver ses effets réparateurs. Deux types d’effets du bruit sur le sommeil sont bien connus, soit les effets immédiats et ceux du lendemain.
Les effets immédiats
- L’endormissement plus long.
- La perturbation de la structure du sommeil.
- L’augmentation des mouvements.
- Les réveils plus fréquents et prolongés.
Les effets du lendemain
- La perception d’une mauvaise qualité du sommeil.
- La somnolence.
- La réduction de la motivation.
- La diminution de la concentration et des performances.
Baisse de performance
« Le bruit environnemental peut avoir un effet sur les performances à l’école et au travail, ainsi que sur les fonctions cognitives. »
Les effets du bruit selon son niveau
| < 30 dB | Aucun effet négatif; niveau recommandé à l’intérieur par l’OMS (2018). |
| 30 – 40 dB | Augmentation des mouvements pendant le sommeil; augmentation des éveils; dérangement du sommeil; peut davantage affecter les personnes à risques (ex. : enfants, personnes âgées). |
| 40 – 55 dB | Les effets peuvent être perçus sur une plus grande population; augmentation du dérangement, ce qui oblige les personnes exposées à s’adapter pour éviter les effets négatifs. |
| > 55 dB | Situation considérée problématique d’un point de vue de santé publique; les effets négatifs et le dérangement se font sentir par une proportion importante de la population. |
Prévention et solutions
La réduction du bruit environnemental passe avant tout par l’aménagement et la gestion du territoire. Cette solution, à long terme, est considérée comme la plus efficace pour atténuer le bruit.
Exemples de solutions pour l’aménagement et la gestion du territoire
- Transport actif (ex. : se déplacer à pied ou à vélo).
- Design des rues.
- Orientation des édifices et des pièces intérieures.
- Écrans antibruit.
- Ajout de végétaux.
D’un point de vue individuel, plusieurs solutions peuvent être utilisées pour diminuer les effets négatifs du bruit.
Exemples de solutions individuelles
- Changer la vocation des pièces intérieures.
- Utiliser des bouchons protecteurs d’oreille pour dormir.
- Améliorer l’isolation des fenêtres.
- Utiliser un bruit continu et agréable (ex. : musique, bruit blanc, ventilateur, air climatisé) afin de camoufler le bruit environnemental indésirable.
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