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Les difficultés vécues par les personnes aphasiques sont de degré variable. Par exemple, certaines personnes aphasiques peuvent chercher leurs mots, mais tout de même s’exprimer avec une certaine aisance, tandis que d’autres ne sont pas en mesure de communiquer verbalement (avec des mots).
L’aphasie est parfois identifiée à tort comme de la confusion ou de la désorientation.
L’aphasie n’est pas une atteinte intellectuelle, une difficulté à entendre, ni une maladie.
« Au Québec, l’aphasie touche environ 6 000 nouvelles personnes et leurs proches chaque année. »
Les aphasies de type non fluent ou de Broca se caractérisent par des difficultés à produire de la parole et des phrases. La capacité à comprendre le langage est souvent mieux préservée que celle à le produire.
Les aphasies de type fluent ou de Wernicke se caractérisent par une facilité à produire de la parole et des phrases. Toutefois, le sens de ce qui est communiqué est atteint et la compréhension du langage est souvent déficitaire.
Comment s’exprime une personne aphasique ?
Les personnes aphasiques ont de la difficulté à trouver leurs mots (anomie). Cette difficulté peut se manifester de différentes façons, notamment par :
Les personnes aphasiques savent généralement ce qu’elles veulent dire, mais ont des difficultés à le dire.
Dans la majorité des cas, l’aphasie est due à un accident vasculaire cérébral (AVC). Elle peut également apparaitre à la suite d’un traumatisme crânien, d’une tumeur cérébrale, d’une infection ou de lésions dégénératives du cerveau.
En fonction de la zone et de l’étendue de la lésion cérébrale, l’aphasie peut être légère (difficulté à trouver certains mots) à grave (incapacité totale de parler ou de comprendre ce que disent les autres).
« Environ 25 à 40 % des personnes qui ont subi un AVC présentent une aphasie. »
L’aphasie primaire progressive (APP) est un type d’aphasie causée par des lésions dégénératives au cerveau. Elle fait partie de la famille des troubles neurocognitifs majeurs comme la maladie d’Alzheimer. Elle s’installe de manière insidieuse : les premiers symptômes se manifestent au niveau du langage, comme par le fait de chercher ses mots. L’APP apparait le plus souvent chez les personnes âgées de 55 à 65 ans.
Dans les premiers temps de l’évolution de la maladie, les personnes avec une APP ont généralement conscience de leurs difficultés de langage, ce qui peut causer beaucoup de frustration et d’anxiété. L’évolution de l’APP est différente pour chaque personne. Elle peut se développer sur plusieurs années et entraine une détérioration progressive des habiletés de langage.
Selon la région du cerveau atteinte, d’autres troubles cognitifs et comportementaux peuvent apparaitre, tels que des difficultés de mémoire ou de concentration, de l’agressivité ou de la désinhibition.
L’aphasie primaire progressive touche 3 personnes sur 100 000.
Les risques de dépression sont plus importants chez les personnes aphasiques.
Les réseaux social et familial ainsi que les membres de la communauté médicale et communautaire ont un rôle clé à jouer dans l’accompagnement des personnes aphasiques afin de réduire les impacts du trouble et d’améliorer la qualité de vie.
Voici quelques stratégies pour faciliter la communication avec une personne ayant une aphasie.
L’aphasie n’altère pas l’intelligence. Avoir des échanges et des contacts sociaux est un besoin fondamental. Inclure les personnes aphasiques dans nos conversations est important !
Si vous pensez que vous ou une personne proche avez des symptômes d’un AVC, vous devez vous rendre à l’urgence. Si des symptômes de l’aphasie apparaissent de manière plus graduelle, il est important de consulter une ou un médecin. Vos symptômes seront traités et vous serez orienté vers les examens médicaux appropriés pour déterminer la cause de l’aphasie.
Les orthophonistes peuvent informer, évaluer et intervenir auprès des personnes aphasiques. Ce sont des expertes et des experts dans le domaine du langage et de la communication, elles ou ils établiront avec vous un plan personnalisé afin de répondre à vos besoins.
L’orthophoniste peut proposer également des moyens de communication non verbaux, comme des gestes, des images ou l’utilisation d’outils technologiques comme aides de suppléance à la communication.
L’utilisation d’outils technologiques, tels que les téléphones intelligents ou les tablettes électroniques, peut aider à supporter la communication des personnes aphasiques. Par exemple, il est possible d’utiliser son téléphone intelligent pour rechercher des mots, ou encore d’utiliser une application personnalisée qui répondra aux besoins de communication de la personne aphasique.
Dans le réseau public de la santé ou en cabinet privé. N’hésitez pas à contacter l’Ordre des orthophonistes et audiologistes du Québec (OOAQ) pour vous guider.
Des organismes à but non lucratif offrent aussi du soutien :
Ces personnalités publiques ont une aphasie :
L’orthophoniste aide les personnes de tous âges présentant des difficultés de parole, de langage, de communication, d'apprentissage et de déglutition (action de mastiquer ou d’avaler) afin de favoriser leur autonomie, leur bien-être et leur intégration dans leurs milieux de vie.
L’orthophoniste travaille auprès de clientèles variées ayant des difficultés d’origines diverses qui peuvent mener à des troubles plus sérieux.