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Montréal, le 30 mars 2022 – L’Ordre des orthophonistes et des audiologistes du Québec (OOAQ) accueille favorablement le Plan pour mettre en œuvre les changements nécessaires en santé, rendu public hier par le ministre de la Santé et des Services sociaux. L’OOAQ est d'avis que la réalisation de ce plan est nécessaire afin de rendre les services plus humains et plus performants, mais estime tout de même que certaines conditions doivent être mises en place pour en assurer le succès.
« Toutes les professionnelles et tous les professionnels de la santé doivent être mis à contribution pour faire en sorte que l’accessibilité soit réellement au rendez-vous. Les orthophonistes et les audiologistes doivent être présentes et présents au niveau du guichet d’accès en première ligne (GAP), au sein des GMF, dans l’organisation des services de soins à domicile pour les personnes aînées et les clientèles vulnérables ou encore dans les CHSLD. Les campagnes de dépistage et de vaccination ont démontré qu’il était possible de lever les barrières et de le faire rapidement », a d’abord commenté le président de l’OOAQ, Paul-André Gallant.
Parmi les mesures proposées, l’Ordre salue la volonté du gouvernement de décloisonner les champs de pratique et de favoriser l’interdisciplinarité. L’OOAQ ne peut que souscrire à cette intention de moderniser l’approche en santé pour que la patiente ou le patient soit pris en charge par la bonne personne, au bon endroit et au bon moment. Cette nouvelle approche ne peut se concrétiser qu’en reconnaissant pleinement les compétences et l’expertise de l’ensemble des professionnelles et professionnels dans leurs champs d’exercices respectifs. L’élargissement, le partage des activités et le décloisonnement de la pratique doivent notamment passer par la reconnaissance des évaluations diagnostiques.
« Un des enjeux pour la population est de pouvoir avoir accès à des traitements ou services sans nécessairement devoir passer par une visite médicale. Par exemple, les audiologistes pourraient facilement diagnostiquer et traiter des otites, facilitant ainsi le continuum de services et l’accès à des soins appropriés. Pour pouvoir confirmer une dysphagie, les orthophonistes pourraient prescrire un examen de vidéofluoroscopie dans les cas de troubles de la déglutition sans devoir passer par un médecin. Ce ne sont là que deux exemples qui montrent comment nous pourrions contribuer à améliorer l’accès. Pour ce faire, il faut moderniser les lois et les règlements existants, dont le Code des professions. Il s’agit d’une condition essentielle pour y parvenir et nous offrons notre entière collaboration au gouvernement pour procéder rapidement à ces changements dans l’intérêt du public », a conclu le président de l’OOAQ, Paul-André Gallant.
Ce plan contient de nombreuses autres mesures et l’OOAQ souhaite travailler en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et tous les partenaires impliqués en proposant des idées concrètes et réalistes dans le but de contribuer à sa réalisation et à son succès.
L’OOAQ contribue à l’amélioration de la qualité de vie de la population québécoise en s’impliquant dans différents dossiers publics en lien avec la santé et l’éducation. Comptant plus de 480 audiologistes et 3000 orthophonistes, l’Ordre a pour mission d’assurer la protection du public au regard du domaine d’exercice de ses membres soit l’audition, le système vestibulaire, le langage, la voix, la parole, la communication et leurs troubles. Il est notamment chargé de contrôler l’accès aux professions d’orthophoniste et d’audiologiste, de soutenir le maintien et le développement de la compétence de ses membres et de surveiller leur exercice professionnel.