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Garantir une offre de services de proximité en orthophonie scolaire pour les enfants ayant des difficultés de langage et d’apprentissage en misant sur la collaboration de l’équipe-école, selon les besoins identifiés dans chaque milieu.
Au Québec, 7 % des enfants présentent un trouble développemental du langage (TDL), soit 2 par classe. Actuellement, les services offerts en orthophonie scolaire sont disparates et à géométrie variable d’un centre de services scolaire à un autre.
Même si les difficultés langagières et d’apprentissages se prolongent bien au-delà de l’âge de 8 ans chez bon nombre d’enfants, plus ceux-ci cheminent dans leurs parcours académiques, plus l’accès aux services professionnels est limité. Dans les faits, les services en orthophonie aux 2e et 3e cycles du primaire et au secondaire sont actuellement quasi inexistants dans les écoles du Québec, sauf dans les classes d’adaptation.
Bon nombre d’enfants chez qui un trouble langagier a été identifié à l’âge préscolaire continuent à démontrer ce trouble pendant les années de fréquentation scolaire et au-delà. Les problèmes notés en bas âge se transforment en troubles d’apprentissage. Ajoutons que de nombreux élèves aux prises avec des problématiques autres (dyslexie et dysorthographie, par exemple) n’ont pas accès aux services.
La solution proposée par l’OOAQ permettrait de pallier les problèmes d’accessibilité en misant sur une intervention rapide et précoce auprès des enfants afin que ceux-ci puissent être suivis rapidement. En modulant l’offre et en ajustant le continuum de services en fonction des besoins identifiés dans chaque milieu par l’équipe-école, en misant sur la collaboration entre les professionnelles et les professionnels qui œuvrent dans le milieu scolaire, le parcours des enfants présentant des difficultés de langage et d’apprentissage serait grandement amélioré. Le continuum de services pourrait ainsi être étendu jusqu’au secondaire, afin d’éviter que les problèmes ne se transforment en troubles d’apprentissage persistants et dans l’optique d’assurer le plein développement et l’égalité des chances pour toutes et tous.
Cette proposition permettrait également de consolider les équipes et de favoriser la rétention et l’embauche d’orthophonistes en milieu scolaire afin de pallier les problèmes d’accessibilité.
Cette proposition s’inscrit dans la foulée de l’avis du Conseil supérieur de l’éducation, rendu public en octobre 2017 et intitulé : Pour une école riche de tous ses élèves, s’adapter à la diversité des élèves, de la maternelle à la 5e secondaire.