Voir notre POLITIQUE DE CONFIDENTIALITÉ.
Organisation en croissance, l’OOAQ comptait 408 audiologistes et 2 467 orthophonistes au 31 mars 2016 (une augmentation de plus de 72 % en 10 ans). Selon les données du Rapport annuel 2015-2016 de l’OOAQ, une proportion de 25 % des orthophonistes et de 1 % des audiologistes travaillent exclusivement dans le secteur de l'éducation. Ainsi, malgré la hausse du nombre d’enfants éprouvant des troubles d’apprentissage et l’augmentation notable du nombre d’orthophonistes et audiologistes sur le marché de l’emploi, il n’y a pas eu de croissance significative des effectifs en orthophonie ou en audiologie dans le secteur de l’éducation. Ainsi, nous observons depuis quelques années une migration de nos membres vers la pratique privée et les parents des enfants avec des difficultés d’apprentissage doivent en porter le fardeau. Dans le réseau, les orthophonistes peinent à répondre aux besoins criants des élèves puisqu’ils sont affectés à de nombreuses écoles en même temps. Par ailleurs, la lourdeur des processus de validation et les temps d’attente longs font en sorte que certains cas jugés moins sévères ne bénéficient tout simplement plus des services d’orthophonie. Les audiologistes, quant à eux, sont très souvent absents des écoles.
Par ailleurs, les services offerts en orthophonie ne présentent pas une courbe de transition rassurante. Celle-ci suggère, comme en témoigne le graphique ci-dessous, que pour les parents, la transition vers le milieu scolaire signifie dans les faits une baisse de service. Plus l’enfant chemine dans son parcours académique, moins on répond à ses besoins au sein du système scolaire (Mongrain, 2015). En fait, les services en orthophonie aux 2e et 3e cycles du primaire et au secondaire sont actuellement quasi inexistants dans les écoles du Québec, sauf dans les classes d’adaptation.
L’OOAQ salue donc la présente initiative que prend le gouvernement de lancer de vastes consultations publiques dans le but de poser les jalons de la première politique en matière de réussite éducative. L’OOAQ est interpellé par cet enjeu social, car, tout comme le gouvernement, il a à cœur l’atteinte du plein potentiel des élèves québécois. En investissant dans les initiatives d’apprentissage, nous augmentons les chances de réussite et favorisons le succès des individus dans la société.
« 60 % des enfants ayant un trouble langagier avant l’entrée à l’école continuent à présenter ce trouble en 4e année. »
L’Ordre est consulté et amené à se positionner dans divers dossiers dans les domaines de la santé, des services sociaux et de l'éducation. Ces contenus sont rassemblés au même endroit.