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Plusieurs membres se questionnent encore sur l’obligation de tenir deux types de plans. Faut-il déterminer un plan d’intervention ET un plan de traitement pour une même cliente ou un même client ?
La réponse est non, seul le plan d’intervention orthophonique (PIO) ou audiologique (PIA) est obligatoire. Pour bien comprendre d’où provient ce questionnement, une notion historique est d’abord de mise.
En 2003, la loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé, communément appelé la Loi 90, est entrée en vigueur. Cette loi a redéfini les champs d’exercice de 11 professions du domaine de la santé physique et a introduit les activités réservées. Le champ d’exercices des membres de l’OOAQ à l’article 37(m) du Code des professions a été libellé ainsi : « Évaluer les fonctions de l’audition, du langage, de la voix et de la parole, déterminer un plan de traitement et d’intervention et en assurer la mise en œuvre dans le but d’améliorer ou de rétablir la communication de l’être humain ».
Face à ce nouveau libellé, la première interprétation de l’Ordre a alors été de statuer qu’il fallait deux types de plans au dossier de la cliente ou du client. Un document de 2004 (révisé en mai 2005) où des définitions et recommandations sur les deux types de plans attendus ont été diffusées aux membres. À ce moment, il a été établi que le plan d’intervention (PI) était un outil communicable et explicite, tandis que le plan de traitement (PT) était d’abord et avant tout un outil de travail pour l’orthophoniste ou pour l’audiologiste responsable du traitement, pouvant être rédigé dans un langage plus spécialisé.
Après presque 10 ans de mise en œuvre de cette recommandation, l’OOAQ a modifié cette exigence qui alourdissait la tenue de dossier. C’est ainsi qu’en juin 2014, l’obligation d’élaborer deux plans différents n’était plus exigée. Seul le plan d’intervention orthophonique ou audiologique est, depuis ce temps, nécessaire. Néanmoins, un plan d’intervention incluant des objectifs spécifiques déterminés par l’orthophoniste ou l’audiologiste qui a réalisé l’évaluation demeure essentiel lorsqu’un suivi est prévu ou rendu.
Les règlements de l’OOAQ stipulent que la synthèse des données relatives à l’évaluation orthophonique ou audiologique doit inclure les objectifs d’intervention. Ceux-ci pourraient se retrouver dans le rapport d’évaluation ou encore, dans un autre document, notamment le PIO ou le PIA. Ces objectifs doivent être accessibles en tout temps pour la clientèle et rédigés dans un langage compréhensible pour cette dernière. De plus, ils doivent être compatibles avec le système de valeurs, les attentes et les priorités des clientes ou clients.
Dans le cas où l’évaluation aurait pour but d’intervenir directement auprès de la cliente ou du client, un plan d’intervention réaliste, fondé sur des preuves et mesurable est attendu. Pour ce faire, l’orthophoniste ou l’audiologiste doit :
Références : Code des professions, Code de déontologie de l’OOAQ (articles 17, 23 et 42), Règlement sur les dossiers et la tenue des bureaux de l’OOAQ (3 alinéa 6), Profils de compétences nationales en orthophonie et en audiologie