Très récemment, lors de notre assemblée générale annuelle et dans le cadre d’un webinaire sur le sujet, j’ai eu le privilège et l’immense joie de vous partager les gains importants obtenus, le 7 novembre dernier, à la sanction du PL67. Des gains majeurs ont été réalisés au regard de la protection du public et de la reconnaissance de la compétence des orthophonistes et des audiologistes. En tant que président depuis presque 9 ans, ce fut un moment émotif et inspirant.  

La possibilité pour les orthophonistes de diagnostiquer les troubles du langage et les troubles d’apprentissages en lien avec le langage,  et par le fait même, l’ajout explicite des troubles d’apprentissage dans le libellé des activités réservées, le retrait de la finalité « dans le but de » au sein des activités réservées des orthophonistes et des audiologistes, et la possibilité pour les membres d’exercer dans tout type d’organisation sont des symboles de la reconnaissance des institutions envers la compétence et l’expertise des orthophonistes et des audiologistes. Nous pouvons nous réjouir puisque la patientèle sera mieux desservie par des professionnelles et professionnels hautement compétents.  

Un gain spécifique pour les audiologistes

En marge de toutes ces bonnes nouvelles, j’aimerais vous faire part d’un autre dossier qui a récemment connu des avancées. L’Ordre travaille en collaboration avec le Collège des médecins du Québec depuis deux ans concernant la reconnaissance de la compétence des audiologistes dans l’identification des otites. Plusieurs représentations et discussions ont eu lieu, ce qui a mené, en septembre dernier, à une présentation de l’OOAQ auprès du comité sur la collaboration en santé du Collège des médecins du Québec et celle-ci a porté ses fruits.  

En conséquence, je suis très heureux d’annoncer aux audiologistes que vous pourrez désormais identifier les otites dans le cadre de votre évaluation. Le Collège des médecins du Québec a ainsi reconnu que les audiologistes possèdent cette expertise et qu’elles et ils peuvent, sans restriction, le communiquer à leur clientèle. À court terme, nous espérons inscrire cette activité dans un projet de loi comme étant un véritable diagnostic. Nous orienterons aussi nos discussions avec le Collège sur la possibilité pour les audiologistes de prescrire certains médicaments, comme les gouttes otiques pour traiter l’otite externe. 

Ainsi, c'est comme si les longues heures de labeur et de défrichage, le travail acharné de l’Ordre et de ses membres, la mise en lumière de l’expertise et la volonté de cultiver la collaboration au cours des 20 dernières années s’étaient tout d’un coup matérialisés en une récolte d’abondance durant l’automne 2024. En grand lègue pour la population, mais aussi pour les générations d’orthophonistes et d’audiologistes qui choisiront d’embrasser nos belles professions, soyons fières et fiers de ces avancées.