Des nouvelles du dossier sur les techniciennes et techniciens en intervention du langage (TIL)

Récemment, l’Ordre a brossé un portrait des besoins en intervention du langage au Québec. Le constat est clair : l’offre de services actuelle en orthophonie demeure insuffisante pour répondre aux besoins de la population québécoise et est très variable d’une région à l’autre. Le nombre de personnes en attente, dont plusieurs enfants, ne cesse d’augmenter et les délais sont très longs. Cette situation est dénoncée par l’Ordre, la population et différentes instances dont le Protecteur du citoyen et l’Observatoire des tout-petits, et ce, depuis plusieurs années.

Tout comme ailleurs au Canada et aux États-Unis, l’OOAQ est d’avis qu’un titre d’emploi ayant une exigence de niveau collégial en intervention du langage serait une des solutions au problème d’accessibilité aux services en orthophonie. Se doter d’intervenantes et d’intervenants compétents en langage pour accompagner les enfants et les parents ainsi que de moyens permettant une saine collaboration avec les orthophonistes permettrait de diversifier l’offre de services offerte à la population.

Si un tel projet voit le jour, l’Ordre explorera la possibilité d’intégrer cette profession au système professionnel québécois, et pourrait s’inspirer du modèle existant en physiothérapie (technologues en physiothérapie et physiothérapeutes, membres du même ordre) afin d’assurer une structuration et un encadrement pour cette nouvelle collaboration.

La démonstration de l’ampleur des besoins en langage et en communication est sans appel. La population québécoise et les enfants en plein développement ont besoin de personnes compétentes pour soutenir le développement de leurs capacités langagières et leur offrir un environnement favorable à leurs apprentissages. L’Ordre poursuit ses représentations à cet effet, et la reconnaissance d’un titre d’emploi de TIL est une solution que nous continuons à mettre de l’avant.